Chronique n°1 : La promesse de l’aube

Ma première chronique littéraire qui commence avec un roman que j’ai adoré qui s’approche du chef d’œuvre pour moi.

La promesse de l’aube de Romain Gary

Note : 9/10

Résumé : «- Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D’Annunzio, Ambassadeur de France – tous ces voyous ne savent pas qui tu es ! Je crois que jamais un fils n’a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais, alors que j’essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu’elle me compromettait irrémédiablement aux yeux de l’Armée de l’Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j’entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports : – Alors, tu as honte de ta vieille mère ?»

Avis

Déjà pour moi le résumé ne nous apprend pas grand chose sur ce que contiennent les pages de ce livre.

Mon propre résumé (sans dévoiler le livre) : c’est l’autobiographie de Romain Gary, dans laquelle il dresse le portrait de sa mère et de la relation qu’il avait avec elle. Elle a placé tous ses espoirs dans l’avenir de son fils pour vivre une vie qu’elle n’avait pas eue par substitution. Son amour pour son fils est inconditionnel voire étouffant parfois pour celui-ci. Elle lui a prévu un avenir et il est hors de question qu’il y déroge et Romain Gary est en total accord avec ça. Donc on suit leur vie sur plusieurs années voire décennie. On voit comment en travaillant ensemble ils vont essayer de faire en sorte que Romain Gary atteigne le dessein que sa mère s’est imaginé pour lui.

Pour ce qui est de l’histoire nous nous baladons en Europe et en France. Une France idéalisée par les yeux de la mère de Romain Gary. L’auteur voit que cette France dépeint par sa mère n’est pas forcément celle où ils sont venus habiter, mais malgré tout il fera tout pour que sa mère conserve cette vision-là.

Nous découvrons au travers des pages les débuts de cet auteur qui recevra 2 fois le prix Goncourt. Cette vie qui n’a pas été clémente avec lui, où il a dû se battre pour son honneur et sa vie.

Mais ce qui est au cœur du livre c’est bien ses rapports avec sa mère. Une mère qu’il aime autant qu’il la déteste parfois mais qui sera toujours là pour lui. Le personnage de sa mère n’est pas une marâtre qui déteste son fils, au contraire. Elle affronte vents et marais pour que son fils ait tout ce dont il a besoin quitte à se priver elle. Je crois que dans ma vie de lectrice et de femme sur terre, je n’ai jamais vu un tel amour porter à quelqu’un.

On y voit aussi un fils qui a peur de décevoir sa mère. Tout le livre il fait en sorte que sa mère soit fière de lui en remportant des compétitions sportives, en écrivant, en allant jusqu’à s’engager dans l’armée et aller au front lors de la Seconde Guerre Mondiale. Sa mère a su transmettre sa ténacité et ses valeurs fortes à son fils, ce qui fait qu’il se bat tout le long du livre pour réussir et qu’il ne baisse jamais les bras.

Aujourd’hui encore sa volonté et son courage continuent à m’habiter et me rendent la vie bien difficile, me défendant de désespérer.

À la fin du livre lorsque Romain Gary est séparé de sa mère par la guerre, la figure de sa mère prend une autre forme. Elle devient sa conscience qui le pousse à réagir d’une certaine face à certains dilemmes. On peut y voir un dédoublement de personnalité, il dit lui-même qu’il y a un combat pour pas qu’elle ne prenne le contrôle, comme si elle était enfermée avec lui dans sa tête. De plus il la considère comme sa bonne étoile, son destin. Des fois il attend simplement qu’elle lui envoie un signe, qu’elle lui vienne en aide.

Le livre trouve une fin dont on s’attendait plus ou moins et clos ce chapitre de la vie de Romain Gary. En finissant de cette manière ça ne clôt pas la vie de Romain Gary mais plutôt sa relation avec sa mère et la vie de sa mère. Ce livre était vraiment écrit pour elle à sa gloire.

Pour ce qui est de l’écriture de Romain Gary. On est sur une écriture fluide avec un langage presque soutenu. Il se devait d’écrire comme les grands écrivains que sa mère adorait et prenait pour exemple. Cependant il n’y a aucune difficulté à le lire, c’est extrêmement bien écrit. Certes il y a parfois des passages un peu trop longs, avec des phrases un peu trop longues mais la plupart du temps ça passe bien, on ne s’en rend pas compte.

Ce que j’ai aussi apprécié c’est les analyses qu’il fait sur des idées, des faits qu’il raccroche à son histoire. À un moment il fait une critique de la psychanalyse sur 4 pages, j’ai adoré ce moment.

Une fille qui se fait payer pour ouvrir ses cuisses au peuple me parait une sœur de charité et une honnête dispensatrice de bon pain lorsqu’on compare sa modeste vénalité à la prostitution des savants pénétrant leur cerveaux à l’élaboration de l’empoisonnement génétique et de la terreur atomique.

Le seul point négatif pour moi c’est que le livre est découpé en 3 parties. J’ai adoré les 2 premières parties, mais la 3e j’ai eu beaucoup beaucoup de mal. Il y parle beaucoup d’aviation étant dans l’armée de l’air pendant la Seconde Guerre Mondiale. Je ne sais pas je n’étais pas du tout dedans. Je trouvais des passages vraiment longs. Je n’ai pas énormément apprécié la fin du livre malheureusement.

Cependant ça reste pour moi un chef-d’oeuvre et un livre a avoir lu au mois une fois dans sa vie c’est essentiel ! C’est très rare que je dise ça d’un livre, mais je le conseille à 100%.

Je vais me laisser tenter par l’adaptation cinématographique avec Pierre Niney et Charlotte Gainsbourg, j’espère ne pas en être déçue !

Je vous laisse avec quelques citations noté au fur et à mesure de ma lecture :

Ce fut sans doute ce jour-là que je suis né en tant qu’artiste ; par ce suprême échec que l’art est toujours, l’homme, éternel tricheur de lui-même, essaye de faire passer pour une réponse ce qui est condamné à demeurer comme une tragique interpellation.

 

Jusqu’à ce que la création littéraire devînt pour moi ce qu’elle est toujours, à ses grands moments d’authenticité, une feinte pour tenter d’échapper à l’intolérable, une façon de rendre l’âme pour demeurer vivant.

 

Je m’efforçais de me débarrasser d’elle, de son amour envahissant, de l’accablant poids de sa tendresse

 

J’espère que cette première chronique vous a plu. Moi en tout cas j’ai pris beaucoup de plaisir à la faire ! Beaucoup d’autres viendront, enfin je le souhaite !

 

 

Jour 36 : Ils ont réussi

Jour 36

21/04/2020

Ils ont réussi.

Réussi à faire en sorte que j’ai peur, que je sois angoissée à l’idée de sortir.

Moi, celle pour qui le coronavirus n’était qu’une petite grippe, qui clame haut et fort que si je l’attrape il ne m’arrivera rien, que j’espère l’attraper pour être potentiellement immunisée.

Je suis toujours de cet avis. Je sortirai le 11 mai ou dans les jours qui suivent, je compte revoir des amis, ma famille, mon copain. Retrouver ma vie. Me promener, m’assoir dans l’herbe, profiter du beau temps, du soleil. Tout ce dont on m’a privé pendant des semaines.

Je me suis éloignée des journaux, des informations en continus, des mauvaises nouvelles. Et pourtant aujourd’hui, quand une amie m’a demandé ce que j’allais faire le 11 mai, je me suis retrouvée à ne pas trop savoir quoi répondre. On m’a privé de liberté et on décide me la rendre, que vais-je faire ? Et lorsque j’ai décidé que j’irai voir des amis, j’ai commencé à psychoter. Je me suis dit « oui mais où ? Tu ne pourras pas leur faire la bise au cas où. Et pas dans un lieu trop fermé, un lieu avec assez d’espace pour être éloigné les uns des autres, pas trop longtemps »… Et là j’ai compris qu’ils avaient réussi. Ils ? Je mets un peu tout le monde dans ce sac, de ce fait je ne nommerai personne ou aucune entité. En tout cas le fait est que moi qui attend si impatiemment ma sortie, qui compte les jours, je me retrouve à 3 semaines de la liberté en ayant peur.

Je ne serai pas libre, je serai prisonnière de ma conscience. Ils ont réussi à la pénétrer. J’entendrai cette petite voix me dire « fais attention, ne t’approche pas trop, ATTENTION RECUL, il a éternué, ne touche pas la barre du bus, désinfecte-toi les mains quand tu sors »… C’était tout ce que je voulais éviter, je ne voulais pas vivre dans la peur de mon prochain.

Je n’ai pas peur pour ma santé, à aucun moment je ne me dis que je peux en mourir, j’ai encore de la lucidité là-dessus (une lucidité de ma jeunesse j’en ai conscience). Mais j’ai peur de contaminer mes proches. Nous avons su nous protéger des semaines et là en quelques jours je vais peut-être sans le savoir contaminer ma famille. C’est ça qui me fait peur et qui me pousse à me poser autant de questions sur la manière pratique de comment je vais sortir.

Je respecterai bien sûr les gestes barrières. Mais je me demande à cette heure-ci à quand un retour à la normale. Où je pourrais frôler les gens, être agglutinée dans un bus, dans un magasin, sans avoir peur de faire tomber malade mes proches et autrui.

Je pensais sincèrement vivre ce déconfinement de manière heureuse et paisible, comme si je recouvrai mes libertés. Mais je me prive moi-même de celles-ci et j’en viens à paniquer face à la situation à venir.

Ce que je refuse.

Je refuse de me brimer, de ne pas vivre ce jour comme la délivrance que ça sera pour moi. Je refuse d’avoir peur de Pierre ou Paul, d’avoir peur de monter dans le bus, d’avoir peur de passer à côté des gens. Je me suis/on m’a enfermée dans une prison de verre depuis des semaines, je m’y suis adaptée, peut-être un peu trop. Je ferai attention, mais je ne ferai pas attention à chaque fait et gestes d’autrui.

Et si je l’attrape, je ne veux pas être vu comme une inconsciente qui n’a pas respecté les règles, qui met en danger des personnes, dont ses proches. Je veux juste être vue comme une personne qui recouvre la liberté de se déplacer, de se mouvoir, de vivre tout simplement, sans demander l’accord d’une quelconque personne ou autorité. Si je l’attrape j’en serai désolée pour les personnes que j’aurais contaminées et je ferais ce qu’il faut pour me soigner (dans la mesure où je saurai que je suis porteuse). Mais la faute ne pourra m’être attribuée et être traitée comme une paria après ça.

Disclaimer : les propos suivant n’engagent que moi et en aucun cas je fais référence aux personnes à risque ou aux personnes qui pourraient contaminer des personnes à risques et qui sont donc obligés de rester chez soi ou de limiter leurs déplacements même à partir  du 11 mai.

Tout le monde peut l’attraper, c’est un risque. Mais j’aimerai rappeler qu’à partir du moment où on se lève le matin nous risquons nos vies. Si quelqu’un ne veut pas risquer sa vie qu’il reste chez lui dans la mesure du possible bien sûr. Mais même s’il est obligé de sortir travailler, il ne pourra en vouloir à personne d’avoir été contaminé. C’est comme ça, c’est le risque à prendre.

Je rappelle au passage que oui les chiffres font peur, beaucoup de morts, beaucoup de personnes hospitalisées, mais pour beaucoup de gens ce virus ne sera pas hyper virulent. Pour les pires cas (de personnes en bonne santé) ils seront très malade pendant 1 semaine, 10 jours, mais pour certains ça aura à peine la forme d’un rhume. Pour les personnes qui peuvent contaminer des personnes à risques c’est à elles de prendre la décision de sortir ou non, personne ne peut juger leur choix.

Mais le plus important est que personne ne blâme personne sur son choix, qu’on ne porte aucun jugement de la manière dont l’autre gère la situation. Si une personne veut rester enfermée (je ne m’adresse pas aux personnes à risques et à leurs proches mais aux personnes en bonne santé qui psychote) grand bien lui fasse mais qu’elle ne vienne pas juger le fait que moi je décide de sortir et de reprendre une vie « normale » dans la limite du possible. Et ne pas tenir pour responsable les gens qui sont dehors alors qu’on aura l’autorisation.

Il n’y a pas d’issue à cette crise sauf un vaccin ou l’immunité collective. Nous ne pouvons pas rester enfermé le reste de notre vie par peur de l’extérieur, enfin moi je refuse. Et je refuse que des personnes prennent le contrôle de ma conscience pour immiscer leurs idées et leurs peurs à l’intérieur et que ça ait des répercussions sur mes choix, mes envies et tout simplement ma vie.

Je vais me préparer et préparer mon déconfinement. Je ferai attention, mais il y a une seule chose pour laquelle je ne prendrai pas de précaution : vivre.

Que tout le monde soit respectueux des uns et des autres dans leurs choix et leurs manières de faire. Que l’on fasse attention à soi et aux autres sans en venir à surveiller et dénoncer si l’on voit quelque chose de suspect. Soyons solidaire. Je pense que c’est ce dont la France et le monde ont besoin pour vaincre ce virus et la situation anxiogène. Serrons-nous les coudes (à 1m de distance ahah), ne soyons pas individualiste. De toute façon nous sommes tous dans le même bateau.

J’ai commencé à écrire cette page de mon journal avec une boule au ventre, je la finis libéré et apaisé. J’ai repris le contrôle de ma conscience. Et je vais vivre ce 11 mai comme je l’avais prévu : heureuse et paisible.

Je vais en rester là pour aujourd’hui. Voilà où je voulais mener mon journal de confinement à la fin. Une page où je peux partager mes pensées du jour, mes angoisses, mes questionnements etc. Je pense que ça m’a vraiment permis de m’apaiser et de retrouver les idées claires, mes idées claires.

Pour l’instant continuons de rester chez nous et de faire attention aux autres.

Daphné

Jour 32 : bilan 2eme période

Jour 32

17/04/2020

Je me suis perdue dans la routine et dans la flemmardise de mon quotidien.

Mais me revoilà prête à écrire à nouveau.

Mercredi marquait la fin de la 2e période confinement qui ne nous a pas été rallongée pour 2 semaines cette fois mais pour 28 jours (1 mois quoi..). J’espère que c’est la bonne et que le 11 mai sera le jour de la délivrance.

Mais je veux voir le positif dans ce confinement. Pendant ces deux dernières semaines j’ai rajouté quelques (peu) de nouvelles habitudes à ma vie mais j’aimerai pour les prochains jours me faire une liste de choses à réaliser. Mais d’abord un bilan !

  • Le sport

Je crois que la chose qui a le plus marqué mes deux semaines c’est que je me sois mise au sport. Aujourd’hui ça fait 1 semaine que je fais tous les matins dès que je me lève la vidéo des 10 minutes d’abdos. Je suis agréablement surprise à la vitesse à laquelle mon corps s’est habitué. La première séance a été une torture et au fur et à mesure je vois que j’ai de moins en moins mal, que je n’ai pu de courbature, que j’ai besoin de beaucoup moins de temps de récupération. Je n’avais jamais tenu un challenge comme ça plus de 2 ou 3 jours pourtant cette fois je me sens bien partie. Je vois des changements dans ma silhouette mais encore peu pour l’instant.

J’ajoute à ça 3 fois/semaine une séance de Pilate, je ne suis pas emballée par ce sport je pense aller au bout des 4 semaines pour voir mais ça ne me donne pas plus envie que ça. C’est lent et un peu ennuyant pas forcement fait pour moi en terme de sport à proprement parlé. J’ai besoin de bouger, de quand même sentir que je travaille.

  • Yoga

Pour accompagner le tout je me suis mise au yoga c’est une pratique que je n’ai pas encore assez exercée pour vous en faire un retour mais les quelques séances que j’ai pu faire m’ont vraiment détendu, relaxé, ça m’a fait énormément de bien surtout en ce moment.

  • Routine soin

Pour la première fois je prends soin de ma peau et de mon corps de façon régulière. Je me fais des masques pour le visage, pour les cheveux, des gommages, j’essaye de réparer mes lèvres qui étaient fortement abîmées, mes mains qui sont très sèches aussi. Je re apprends par le sport, le yoga, mon alimentation et les soins à m’aimer, m’accepter, me protéger et me choyer ce que je n’avais jamais vraiment fait.

  • L’Espagnol

Aussi étonnant que ça puisse être je profite aussi de ce temps libre pour me remettre à l’espagnol. J’ai appris cette langue tout au long de mon lycée, j’étais plutôt douée et après je l’ai complètement délaissée car la langue obligatoire dans mon université est l’anglais. Donc je m’entraîne avec Duolingo sur le téléphone et sur l’ordinateur pour essayer doucement de retrouver un niveau. Je le fais de temps en temps à mon rythme. C’est agréable de recommencer à apprendre une langue étrangère dont on a plus l’habitude.

  • Découvrir

Il est clair que je me suis remise à regarder des vidéos YouTube, à écouter des podcasts.. Ce qui m’a permit de faire des découvertes que j’essaye de partager au maximum chaque jour dans ce journal.

 

Pour mon bilan c’est à peu près tout. J’ai bien sûr continué à faire les différentes activités du bilan n°1. Maintenant mes objectifs pour les 26 « derniers » jours.

  • Lire plus

C’est-à-dire lire des romans, lire des livres plus compliqués de type sociologie, philosophie, psychologie où je me pose réellement à mon bureau et je prends des notes de ce que je lis. Pour pouvoir faire des chroniques. J’ai très envie de partager ce que je lis, mais je ne vais pas assez vite parce que (malheureusement) je privilégie certaines activités à d’autres.

  • Continuer le sport

J’aimerais finir mon challenge d’abdos, me mettre à la Zumba pour le cardio, continuer le Yoga aussi. Enfin avoir une routine sportive complète et ne pas abandonner en chemin.

  • Ne plus lâcher mon journal

Ne plus faire plusieurs jours de pause comme ça s’est produit, essayer de rester dans la limite du possible à chaque jour ou 1 journée tous les deux jours au pire. Changer de format aussi ne pas toujours raconter mes journées mais des fois partager des sujets qui m’interpellent ou parler sur des choses qui me passent pas la tête.

  • Diversifier mes articles sur mon blog

J’ai plein d’idées mais je n’implique pas assez mon temps dedans, il faut que je prenne ce temps et que je le mette à la disposition de mon blog. Il faut que j’apprenne à bien gérer mon temps libre.

  • Trouver de l’inspiration dans mon intérieur

Ce qui me bloque le plus c’est de ne pas avoir de photo pour faire des publications sur Instagram, c’est vraiment un gros problème pour moi. Du coup je ne poste pas sur mon blog, pas parce que je n’ai pas écrit mais que je n’ai rien pour faire la « promotion » de mon article. Si j’arrivais à créer avec du contenu que j’ai chez moi ce serait beaucoup plus simple.

 

Je pense qu’on a fait le tour et que c’est déjà bien ! J’aime me fixer des objectifs, des buts à réaliser, le temps passe plus vite pour moi. Je vais essayer de ré écrire plus régulièrement en tout cas !

Continuons à maintenir nos efforts pour sortir le 11 mai

Que tout le monde reste chez soi !

Daphné

 

Jour 23 : Partager

Jour 23

08/04/2020

Aujourd’hui je veux partager les quelques découvertes que j’ai faite aujourd’hui.

Donc tout d’abord je me suis levée ce matin et la première chose que j’ai faites c’est mon sport. C’est-à-dire une séance de Pilate avec l’application de Décathlon et ensuite j’ai réalisé mes 10 minutes d’abdos de mon challenge.

Bon déjà le Pilate. Alors je ne sais pas si c’est parce que je commence par des séances pour débutant, ou si je m’y prends mal, ou une autre explication. Mais alors je trouve que ça ne sers à rien, je ne ressens rien, ça ne me fait pas mal, ça n’est pas très dur, je vais continuer cette semaine et la semaine prochaine mais si ça n’augmente pas un peu en intensité j’arrêterai. Après ça fait un bon échauffement pour la séance d’abdos. Parce que celle-là…. au bout de 3 minutes j’étais transpirante, j’avais mal, j’étais essoufflée comme si j’avais couru 10 minutes. Ça par contre je dois dire que ça fonctionne, j’ai mal aux abdos, j’ai senti toute la séance que ça travaillait, que ça tirait, bref.. je suis satisfaite en espérant juste que je tienne sur la longueur et que je n’arrête pas en cours de route.

J’ai commencé le 8 avril, je suis censée arrêter le 8 mai, je suis pressée de voir s’il y aura des résultats.

 

L’après-midi j’ai travaillé mon anglais parce que je suis nulle, nulle, nulle. Je suis donc allée sur la chaine de Ted x sur Youtube et j’ai regardé 2 vidéos. Au-delà que j’aie quasiment tous compris, j’ai trouvé ces 2 vidéos incroyables et je ne peux pas les garder pour moi.

La première : How you own the future TedxFS

Elle parle de ses personnes dont on doit s’entourer qui vont nous aider à atteindre nos buts, à nous donner le courage nécessaire quand nous avons peur, que nous sommes face au désarroi. Ces personnes qui nous aident à reprendre confiance en nous et qui sont prêtes à nous accompagner pour réussir ces buts.

J’ai trouvé cette vidéo réellement inspirante. Elle donne envie de réaliser ses rêves, ses envies et ses désirs. Et elle nous pousse à la réflexion de qui sont ces gens autour de nous « wing woman or wing men » comme elle les appelle. Et elle demande à un moment de la vidéo de réfléchir à ces personnes dans notre entourage qui pourrait avoir ce rôle et sinon elle nous explique comment trouver ces personnes et comment en faire des alliés.

J’ai vraiment trouvé cette vidéo incroyable et inspirante, et le fait qu’elle donne envie de réaliser des projets quels qu’ils soient dans cette période ne peut être que positif.

C’est anglais certes mais on peut mettre les sous-titres et c’est très accessible, j’ai quasiment tout comprit alors que je ne suis vraiment pas douée en anglais. Quand il y a un mot qui paraît important, j’arrêtais la vidéo et j’allais regarder sur Linguee sa signification et je la notais sur une page Word.

 

La deuxième : How to believe in yourself and make your own path in life TedxChania

Cette vidéo-là il faut juste la regarder. C’est l’histoire, le témoignage d’une femme qui a vécu des traumatismes, des étapes très difficiles. Elle explique comment elle s’en est sortie, comment elle a réussi à reprendre sa vie en moins alors que tous ses rêves avaient été anéantis et qu’à chaque fois qu’elle se relevait la vie la remettait à terre. C’est une leçon de vie incroyable où elle donne plusieurs conseils/idées, elle est charismatique, elle raconte ça avec tellement d’émotions que ça m’a émues aux larmes. On ressort de cette vidéo on s’est pris une claque. Pendant sa conférence (je ne sais pas comment appeler ça) les gens la coupaient pour l’applaudir à plusieurs reprises tellement cette femme a été courageuse, a essayé de reprendre sa vie en main et de réaliser ses rêves et elle a réussi !

Je pense que c’est vraiment une histoire a écouté.

 

 

00:00 Je triche un peu, mais mon film s’est fini tard. Ce soir j’ai regardé Close sur Netflix avec Noomi Rapace, Sophie Nélisse, Indira Varma. C’était un bon film d’action de 1h30 donc pas hyper long, une histoire pas très originale mais c’est bien fait, c’est bien joué, il y a une bonne intrigue je recommande !

Il est l’heure pour moi d’aller me coucher en espérant que demain soit encore une meilleure journée qu’aujourd’hui et qu’elle passe tout aussi vite. Le président parle lundi soir, je me doute que ce n’est pas pour nous annoncer le déconfinement mais je suis curieuse de voir ce qu’il va dire. J’espère que ça va calmer certaines personnes qui tombent dans la psychose mais qu’il va être ferme avec les personnes qui ne prennent toujours pas ça au sérieux un minimum. J’espère qu’on pourra malgré tout sortir au plus vite.

Laissons ça pour demain et passons une belle nuit

Daphné

Jour 22 : la routine s’installe

Jour 22

07/04/2020

18:30 Les jours passent et se ressemblent vraiment de plus en plus de ce fait je ne me vois pas raconter les même choses tous les jours. Mais je ne veux pas ne plus écrire du tout. Donc je fais plus ou moins 1 jour sur 2 sauf lorsque j’ai quelque chose à raconter.

Aujourd’hui ma journée fut différente puisque je me suis attelée à l’écriture d’une lettre qui m’a bien pris une bonne partie de la journée, entre le brouillon et le recopiage. J’ai trouvé ça amusant d’écrire une lettre, qui j’espère avec la poste arrivera à destination mais ça m’a l’air compliqué…

Ensuite j’ai travaillé quand même un peu, j’ai fait une série de Code de la route.

Et je suis donc sortie poster ma lettre dans la boîte aux lettres jaunes de mon quartier et j’en ai profité pour (avec mon attestation) faire le tour de mon patté de maison avec de la musique. Entre la chaleur, le soleil, le petit vent et de la musique dans les oreilles je me serais presque crue en vacances. Bien sûr je n’ai croisé personne sur mon chemin pour mon plus grand plaisir. J’ai chanté sans vraiment chanter des musiques entrainantes de ma playlist :

Ces musiques sont entrainantes, elles me donnent la pêche envie de danser ! Ce qui me donne encore plus hâte de sortir de confinement pour aller danser et commencer à profiter du beau temps et de la chaleur avec mes amis.

23:00 Ma journée s’est finie sur un épisode de la saison 3 de Riverdale que j’ai quasiment fini et je démarrerai direct la saison 4 pour finir. Après avoir mangé… j’ai regardé Mission Impossible : Rogue Nation sur Netflix. Je n’avais jamais vu aucun Mission Impossible. C’est sympa, ce n’est pas du grand cinéma mais c’est un bon film d’action, je comprends que ça puisse plaire, il y a l’air d’avoir un fil rouge au travers de la saga et il y a de très bon acteur dedans comme Tom Cruise (bien sûr), Jeremy Renner, Rebecca Ferguson.  Un soir si on ne sait pas quoi regarder c’est une bonne alternative.

Et aussi j’ai décidé avec des amies de commencer un challenge de 10 minutes d’abdos intensifs tous les jours pendant 30 jours, en plus des séances de Pilate que j’ai commencées et du Yoga que je vais essayer ces prochains jours. J’espère atteindre la silhouette que je désire, mais c’est surtout pour me maintenir en forme durant ce confinement et essayer de me dépenser un peu.

C’est tout pour aujourd’hui je ferai un udpate du sport demain.

On continue à bien rester confiné chez nous pour sortir au plus vite !

Daphné

Jour 19 & 20 : mitigé

Jour 20

05/04/2020

Je suis mitigée quant à mon week-end. Est-il passé vite ou non ? Ai-je été productive ou non ? Je vais voir ça en récapitulant tout ça !

Jour 19 : Comme tout samedi matin qui se respecte celui-ci était sous le joug du ménage. Je n’avais pas envie de le faire en musique mais je ne voulais pas être seule avec les bruits de mon chiffon à poussière. J’ai cherché un podcast sur le thème du confinement mais quelque chose d’assez humoristique, qui dédramatise tout ça. Je suis tombée sur le podcast de Pénélope Boeuf Journal d’une confinée (entrepreneuse et célibataire).

Elle raconte jour par jour son quotidien nous apportant des réflexions drôles parfois plus sérieuses sur ce qu’il se passe mais ça reste sur un ton très léger la plupart du temps. Elle nous parle de son livre qui n’a pas pu sortir, d’un contrat avec une entreprise pour réaliser des podcasts, de sa vie de célibataire en confinement, de son nouvel ami Confit, de la lumière chez ses voisins, enfin bref de son quotidien, dans des podcasts de 2 à 8 minutes. C’est fluctuant selon les jours mais ça passe très vite. À découvrir de toute urgence !

Après ça, l’après-midi comme chaque samedi j’ai regardé une comédie de type « mignonne », sans prise de tête sur Netflix. Après une sélection j’ai opté pour une nouvelle comédie avec Jennifer Aniston, Gerard Butler, Jason Sudeikis qui se nomme Le chasseur de primes. C’était sympa mais sans plus par rapport à celle du samedi d’avant. C’est léger, ça divertit pendant 2 heures, ça donne le sourire.. bref une petite comédie bien sympathique quand on a rien à regarder.

Sinon j’ai téléchargé l’application sport de Décathlon pour essayer de nouveaux sports pendant mon confinement pour ne pas sortir plus grosse que quand je suis rentrée et garder un espoir d’atteindre le summer body. Il faut savoir je déteste le sport, je n’aime pas la musculation tout ça, je veux un sport où j’ai l’impression de ne pas faire de sport, où je m’amuse à le faire. Je vais donc essayer le Pilate, le yoga, la zumba, et ce sera déjà pas mal ! Je noterais dans mon jour 21 si le Pilate fut une réussite ou un échec !

Qui dit samedi soir dit apéro skype, ce jour-là c’était avec mon meilleur ami, on a papoté 2 heures de tout et de rien. Je ne manquerais ces skype pour rien au monde. Ça me donne l’impression que rien a changée, que la vie est normale, et ça me donne une sensation de légèreté.

Je me rends compte que je me suis installé une routine pendant ce confinement, moi qui déteste ça, ça me donne l’impression que mes journées passent plus vite. Mais bon j’ai hâte de revivre au jour le jour en sortant du confinement !

Après ça une série Netflix et au lit !

Jour 20 : C’est dimanche mais ayant l’habitude de me lever à 9h30 tous les matins mon cerveau reste dans cette lancée et je traine un peu au lit.

Après mon petit déjeuner je décide de m’atteler à ma tâche du jour qui est un nouvel atelier d’écriture, en reprenant cette fois l’écriture de Maupassant. Pour ce qui est de Jane Austen, je n’ai pas encore trouvé comment faire pour poster les textes écrits par Élodie et moi sur le blog. Bref… J’ai lu des extraits du seul livre de Maupassant que j’ai dans ma bibliothèque qui est Boule de Suif, une nouvelle qui l’a écrite. Après avoir essayé de comprendre et d’assimiler sa façon d’écrire je m’y suis mise.

Je n’ai pas été satisfaite du résultat, je n’ai pas vraiment aimé ma production. Mais c’était le mieux que je pouvais rendre au vu de la complexité du challenge. Je ne sais pas si je le publierai celui-ci, je vais réfléchir.

Après ça je n’ai pu vraiment fait grand chose j’ai continué d’avancer dans ma nouvelle lecture La promesse de l’aube de Romain Gary. Un roman dont je tombe chaque jour un peu plus amoureuse au fur et à mesure des pages. J’en reparlerai s’en est certain.

J’ai travaillé mon Code de la route toujours dans l’optique de le passer dès la sortie du confinement. Avoir mon permis devient une nécessité pour avoir vraiment accès à ma liberté.

Après ça j’ai fini tranquillement mon dimanche par des appels avec ma famille et la rédaction ces jours 19 & 20 du confinement.

Donc ai-je été productive ou non ? Je ne sais pas, je dirais que oui mais en même temps moins que le week-end dernier.

Que demain soit une meilleure journée encore et qu’on commence à enfin en voir la fin de tout ça. Mais malgré tout, malgré les améliorations, ce n’est pas le moment de croire naïvement que c’est fini, loin de là. Mais si l’on veut continuer à aller vers la sortie comme c’est le cas alors il faut continuer à rester chez nous jusqu’à une autorisation officielle de se déconfiner. Ni le soleil, ni la chaleur ne sont des excuses valables pour sortir se promener. Voir les quais de Seine et les parcs de Paris remplient m’a rendu folle. Je sais que vivre en métropole ne doit pas être simple dans ces conditions mais alors que nous sommes en bonne voie pour s’en sortir ce n’est pas le moment de faire régresser la situation.

Il faut que les gens restent chez eux c’est important pour qu’on y arrive

Prenons soin des uns et des autres

Daphné

Jour 18 : se surprendre à rêver

03/04/2020

Jour 18

Est-ce parce que le Premier ministre a commencé à évoquer la question du déconfinement que je me suis mise à penser aux vacances, à la liberté ? Je ne sais pas si par ces mots, malgré avoir ajouté que ce « n’était pas pour demain matin » et que ce serait (très) probablement prolongé, il m’a donné l’espoir de sortir de cette situation.

Ça ne fait certes que 3 semaines mais elles se comptent pour moi en mois. Malgré que mes journées passent vite le temps d’enfermement est long à supporter. Ce lever tous les matins et se dire « encore une autre journée ». J’ai conscience qu’il y a des gens pour qui c’est encore plus difficile de se lever quand ils savent ce qui les attend (le personnel hospitalier, les caissières, infirmières, pharmaciens, femme de ménage, toutes les personnes qui continuent de porter notre pays à bout de bras). Mais malgré tout ce n’est pas simple d’être confiné.

Je me suis donc surprise à rêver. Rêver de ces quelques jours en juin que j’avais envisagé, dans la maison de ma grand-mère dans le sud. Je prévoyais déjà tout ce que j’allais y faire, retourner dans tous ces endroits chargés de souvenir. Le fait de m’imaginer là-bas, dans ces endroits chers à mon cœur me remplit de joie et d’envie.

Mais pleins d’obstacles viennent entraver la réalisation de ce mini-rêve. Déjà la date de la fin du confinement. On ne sait pas combien de fois il va être prolongé. Mais même si on sort, comme nous l’a précisé le Premier ministre nous ne pourrons pas sortir en même temps, donc est-ce que ce sera pas tranche d’âge ? par région ? les deux ? Après ça, aurons-nous le droit d’aller dans une autre région, de traverser la moitié de la France ? Est-ce que les restaurants, bars, marchés, théâtre, cinéma, musée… rouvriront ?  Parce que partir quelques jours mais ne rien pouvoir faire sur place, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux. En période estivale les plages, les piscines, les lieux de baignade seront-ils ouverts ?

Toutes ces questions me paraissent compliquées. Et quand j’entends ce que les spécialistes, les médecins, le gouvernement disent ça me laisse que peu d’espoir pour que la France retrouve une vie normale rapidement. Devrons-nous toujours vivre dans la peur d’être contaminé ? De retomber malade dès qu’on sort, dès qu’on va dans un lieu public ?

Je ne veux pas vivre dans la peur de la première personne qui tousse, qui éternue, d’être dans un lieu rempli de monde. J’ai l’impression de retrouver un peu ce qu’il s’est passé lors des différents attentats en France, ou même des années après, lors d’une détonation inconnue comme celle d’un pétard, d’un ballon qu’on écrase… On ait cette peur en nous de « est-ce une bombe ? », « est-ce un tir de pistolet ? », parce que ces évènements nous ont changés malgré tout. On a repris goût à la vie, mais on a toujours une appréhension en nous. En sera-t-il de même pour ce virus ? D’avoir peur maintenant de l’autre ? De se serrer la main ? De se faire la bise ?

Alors je me surprends à rêver d’un retour à la vie normale pour mai, en retrouvant peu à peu nos habitudes (je reste lucide). De pouvoir retourner au cinéma, dans des bars, des restaurants avec tous ces inconnus autour de moi. Cette ambiance qu’on l’on a que les soirs d’été en terrasse. De pouvoir être avec toutes ces personnes à la plage sans devoir respecter de distanciation sociale.

Je rêve d’une France sans virus, sans confinement, d’un retour à la normale. Est-ce trop espérer ? Je crois parfois que oui. Je dois être encore bien trop naïve.

Mais rêver m’aide à m’évader et à avancer. En rêvant ça me donne l’envie que le temps passe vite pour faire toutes ces choses dont j’ai envie. Alors je me surprends à rêver et ça fait du bien.

Fin de cette réflexion sur mes rêves d’évasion et de sortie !

Mais pour ça il faut continuer à restez chez nous c’est important !

Daphné

Jour 15 : Premier bilan

Jour 15

31/03/2020

17:00 Me voilà à la fin de la première phase de confinement. La moi d’il y a 2 semaines complètement en panique à l’idée de ne plus sortir de chez elle, les larmes aux yeux, a disparu. Ces 2 semaines me semblent à des années-lumières d’aujourd’hui.

La phase 2 du confinement a commencé par phase 2 j’entends la 2nd partie, puisque nous avons été confinés 2 semaines de plus. Je me sens prête à affronter ces 2 prochaines semaines avec beaucoup plus de tranquillité que la première en tout cas. Je me suis trouvée un rythme, j’ai un emploi du temps bien chargé, j’ai toujours de quoi faire et je comble l’ennui. L’ennui me fait penser, à trop penser je réfléchis à des choses négatives et après je déprime donc je me laisse peu de temps pour réfléchir sur ce qu’il se passe, la condition humaine, mon quotidien…

Si je devais dresser un bilan de ces 2 premières semaines et n’en retenir que les choses positives je dirais :

  • La reprise de mon blog

Je n’avais pas le temps, je n’avais pas l’inspiration, j’avais l’envie pourtant. Le confinement a commencé et les idées ont fusé dont la première ce journal de confinement que j’essaye de tenir au maximum. J’ai plein d’autres idées d’articles que je dois prendre le temps de préparer et de mettre en place mais j’avais besoin de temps pour le reprendre, on m’a forcé à prendre ce temps. Alors dans un sens ça m’a été très utile pour développer ces choses que je désirais faire depuis longtemps.

  • Le dessin

Depuis quelques jours je me suis mise à dessiner. J’en ai parlé dans le jour 13, je dessine des fleurs, des plantes de façon minimaliste. C’est pour moi les plus beaux dessins. Pour l’instant ce n’est pas ça j’en conviens. Cependant je trouve dans cette activité quelque chose qui m’anime, et qui en même temps me détend. Je prends le temps de me poser, de m’appliquer, d’essayer plusieurs fois, de ne pas abandonner. Je développe ces parts de moi que je n’avais pas comme la détermination, obstination.

  • Tenir un journal

J’ai eu 50 journaux intimes je n’en ai jamais fini un, ça m’étonne encore aujourd’hui de voir que j’arrive (plus ou moins) à tenir sur la longueur ce journal qui je pense fera ces 45 jours avec moi. Je suis contente de garder e note tout ce que je fais. Ça peut paraître inutile pour certains, en plus mes journées passent et se ressemblent, certes. Mais j’ai peur de l’oubli sous toutes ses formes. J’ai peur d’oublier, j’ai peur d’être oubliée. Je tiens un carnet que j’appelle mon carnet de bord, dans lequel je conserve tous. J’écris mes souvenirs, ce que je pense de mes lectures, des notes à propos d’un documentaire, j’y fais des listes… Je le fais pour moi mais je le fais aussi pour les personnes de ma famille qui viendront après moi. Je ne serais pas simplement une grand-mère, une tante ou autre.. Ils retrouveront ces carnets et verront que j’étais plus que ça, ce que j’aimais, ce que je faisais, mes souvenirs heureux, malheureux… C’est une façon pour moi de laisser une trace de mon passage sur terre comme ce blog.

  • Mon introspection sur moi-même

J’ai profité de ces 2 premières semaines pour réfléchir et penser un peu chaque jour (pas trop non plus comme je le disais au-dessus) à moi, ma vie, mes choix… J’ai vraiment pas mal réfléchi, un peu tous les jours avant de dormir surtout. Le confinement m’a apporté ce recul que je n’avais pas forcément avant et dont j’avais besoin. Je me suis rendu compte d’erreur que j’ai pu faire avec certaines personnes qui m’étaient chères, des choses que je regrette aujourd’hui. Je ne vais pas me flageller au contraire, je compte bien après le confinement réparer, arranger ces choses qui peuvent l’être. Et au contraire je me suis rendu compte aussi de ce qui était bon pour moi et ce qui ne l’était pas. Avec ces prochaines semaines de confinement et des prochains mois, j’espère réussir à enlever tout ce que je trouve de négatif dans ma vie et sur moi pour ne m’attarder que sur ce qui en vaut la peine.

  • Une introspection sur la vie (en général)

Je prenais trop mes libertés, mon droit d’allées et venues, mes déplacements n’importe où, n’importe quand comme quelque chose d’acquis. La situation m’a rappelé que rien est acquis, et surtout pas la vie. Ce n’est pas un Homme qui nous a enlevé ces libertés par son pouvoir politique, mais un tout petit virus qui ne se voit même pas à l’œil nu. Cette toute petite chose dissémine la population mondiale. Je repense aux semaines quand on a commencé à en parler. Une amie m’en parlait beaucoup, elle s’inquiétait énormément et nous mettait en garde, on ne l’écoutait pas et on se moquait de ses propos en se disant que la Chine s’était loin, que ça n’arriverait pas jusqu’ici. Quand ils ont fermé les écoles, collèges, lycées et les universités, je m’imaginais que c’était dans un but de prévention que d’ici 3 semaines tous seraient ré ouvert. Quand ils ont décidé de fermer tous les commerces non-essentielles, bars, restaurant, cinéma, théâtre, musée… Je me suis dit que c’était plus sérieux que ça en avait l’air. Et nous voilà aujourd’hui 15 jours après le premier confinement. On ne se dit plus que les universités vont rouvrir dans 3 semaines, si elles rouvrent le 4 mai ce serait de la chance. Plus on avance dans le temps plus la sortie du confinement recule. On parle de mi-mai voire fin mai maintenant.

Je ne sais pas, je préfère garder mes prédictions pour moi. Tout ce que je sais, c’est que je pense au moment où je vais pouvoir sortir, où l’on aura l’autorisation de sortir. Je pense qu’à partir de ce jour, mes sorties, mes voyages, mes soirées avec mes amis, mes moments avec ma famille, bref tout ce qui représente ma vie sociale, amicale, familiale, tout aura une autre saveur. C’est peut-être à ce moment et seulement là que nous prendrons conscience après avoir vécu tous autant que nous sommes cette épreuve (à différents niveaux j’en conviens), la valeur de la vie et le fait de chérir nos libertés.

Je pense que cette période va changer le monde et ses habitants. Dans nos manières de pensée, d’agir, de vivre. Nous allons prendre conscience du mot vivre, liberté, santé, famille… Peut-être pas « nous » parce que je ne suis porte-parole de l’être humain mais moi en tout cas oui, parce que je sens que c’est déjà le cas.

Je pense que c’est tout pour ce premier bilan ce qui est déjà bien assez. D’ici la fin du 2nd confinement des choses se seront sûrement ajoutées !

Fin d’une nouvelle journée, elles passent très vite pour ma part et j’en suis ravie !

J’envoie tout mon courage pour ces 2 nouvelles semaines, on va finir par sortir de là !

Que tout le monde continue à rester chez soi pour qu’on sorte au plus vite !

Daphné

Jour 12 & 13 : un week-end savoureux

Jour 13

29/03/2020

19:00 Je reviens après 2-3 jours d’absence. La semaine dernière j’ai eu un petit coup de mou émotionnellement parlant, le positivisme et la bonne humeur s’étaient envolés. Je me suis retrouvée avec mon anxiété et mon manque de confiance en moi pour me tenir compagnie. Ce fut dur pendant quelques jours, après des réflexions, une introspection sur moi-même j’ai décidé qu’il ne fallait pas se laisser abattre pour si peu et que ma réaction excessive provenait sûrement du confinement.

De ce fait je me suis laissée ce week-end pour faire ce que j’avais envie, avant de redémarrer une nouvelle semaine.

Jour 12 : Quoi de mieux pour se vider la tête que de nettoyer l’endroit où nous passons le plus de temps, pour ma part ma chambre. J’ai nettoyé, astiqué, lustré ma chambre. Elle est propre, rangée, ça me donne envie de passer du temps dedans, je ne me sens pas enfermée au contraire. Étant lancée j’ai aussi nettoyé ma salle de bain, elle brille de mille feux.

L’après-midi au contraire je me suis détendue, j’ai regardé sur Netflix une comédie Murder Mystery avec Jennifer Aniston, Adam Sandler, Luke Evans. C’est un de ces films considérés comme « cons », une comédie un peu bébête, mais qui au final met du baume au cœur, fais du bien au moral dans cette situation particulièrement compliquée et pas forcément très joyeuse.

Après ça j’ai fait comme samedi dernier un apéro skype avec des amis, c’est un peu notre rendez-vous hebdomadaire, ça aussi ça m’a fait du bien au moral, de les voir, de rire avec eux. C’est là où je me rends compte que mes proches (amis, famille, amoureux) me manquent énormément, même si je peux les voir au travers d’un ordi ce n’est pas pareil de pouvoir les voir, les toucher, entendre leur rire non au travers d’un micro mais directement. Mes proches me manquent en tant que personne, qu’être humain. J’ai hâte de retrouver ma vie sociale. L’Homme n’est pas fait pour vivre seul au long terme je pense que malgré tout ce que l’on peut dire, l’Homme a besoin des autres pour vivre. Ou en tout cas une certaine catégorie de personnes dont je n’ai pas honte de dire que je fais partie.

Jour 13 : Mon dimanche passa à une vitesse incroyable, moi qui ai tendance à m’ennuyer le week-end par rapport au reste de la semaine, là pas du tout. Déjà on a perdu une heure, donc ce matin panique à bord. Je me réveille je regarde l’heure sur mon réveil, ensuite l’heure sur mon téléphone qui bien sûr ne correspondait pas, laquelle était la bonne ? Je fus prise dans une faille spatio-temporelle j’étais perdue et complètement paniquée. Mais heureusement Google m’est venu en aide et m’a donné la bonne heure ce qui me permit de me rendormir. Après m’être levée j’ai regardé quelques vidéos YouTube, j’ai fait une session de code de la route car oui à presque 21 ans je n’ai toujours pas mon permis, mais j’espère l’avoir avant mon anniversaire (qui est en novembre donc de ce côté j’ai encore le temps !), j’ai travaillé un peu mon anglais parce que je suis nulle en anglais avec des petits tests sur Duolingo ça ne fait pas de mal !

Après ça l’après-midi mes activités ont été un peu plus variées. Je me suis inscrite du coup sur le site du gouvernement pour avoir mon numéro pour passer le code à la sortie du confinement. Après ça j’ai eu une folle envie de dessiner. Il faut savoir que mon grand-père était peintre, il peignait vraiment bien. Le fait est que ça a sauté une génération parce que je n’ai absolument pas hérité de ses dons en dessins. Mais là j’avais envie d’essayer, je suis une fanatique des fleurs, surtout des fleurs minimalistes, où ce ne sont que quelques traits. J’ai cherché des modèles sur Pinterest (mon compte ici) et j’ai essayé. Ce n’est pas encore ça loin de là, mais je trouve ça agréable, je pense continuer pour me créer mon jardin en dessin !

23:30 Avant de terminer cet article, je viens vous parler d’un projet que des personnes ont mis en place. Ce projet s’appelle 1 lettre 1 sourire. Vous allez sur leur site et vous écrivez comme une carte postale à laquelle vous pourrez ajouter une photo pour l’envoyer aux personnes âgées qui sont confinées dans des résidences et des EHPAD qui ne peuvent plus voir leurs familles. Je trouve ce concept incroyable, il me tient vraiment à cœur. À la minute où je l’ai découvert j’ai commencé directement à en parler autour de moi.

J’ajoute aussi que c’est totalement GRATUIT ou vous pouvez faire un don à hauteur de 1€ ou plus pour les timbres, pour envoyer les cartes…
Le site : 1 lettre 1 sourire

Je pense que si depuis notre chez-soi nous pouvons apporter un peu de réconfort à ces personnes qui sont le plus en danger et qui en plus ne peuvent pas voir leurs familles, c’est essentiel. Je vous invite donc à le faire, ça ne prend pas longtemps en quelques minutes c’est fait et ça ne vous coûte rien à part un peu de votre temps, mais je pense que nous en disposons tous assez pour prendre 10 minutes à écrire une petite carte !

Je vais finir sur cette note positive ! Merci à ces personnes de créer des initiatives comme celles-ci

Daphné

Portrait : Le dieu des dieux

J’ouvre une nouvelle catégorie sur mon blog « Galerie de portraits ». Je vous y présenterai des portraits de personnes (artistes, écrivain(es)..), de personnages fictifs, de héros. Des personnes qui ont attiré mon attention et ma curiosité et pour lesquelles j’ai décidé de mener une enquête et de faire des recherches. Mon confinement a en parti pour but d’élargir ma culture, d’apprendre des choses. Au lieu d’apprendre seule dans mon coin  je décide de vous partager mes découvertes.

Aujourd’hui je viens vous parler de mythologie, grec plus précisément. Je m’y suis toujours intéressée mais je n’ai jamais pris le temps de lire et de rechercher précisément les mythes. Aujourd’hui par divers sites et livres je vous propose de partir avec moi à la découverte du roi des dieux, qui n’est autre que Zeus (Jupiter chez les Romains). Ce sont des articles courts censés se lire en 5-10 minutes. Je vais être concise, je ne vais pas non plus rentrer dans les plus profonds détails, que ça reste intéressant et dynamique.

 

Il était une fois…

Un Titan nommé Cronos et qui avait pour épouse une Titanide nommée Rhéa (qui était au passage sa sœur).

Cronos avait pour (mauvaise habitude) de manger ses enfants car ses propres parents lui avaient prédit qu’un de ses enfants le renverserait du « trône » et régnerait à sa place. Sa femme/sœur sauva son dernier fils en plaçant un lange rempli de caillou à sa place. Bien sûr Cronos le goba sans s’en rendre compte. Sa mère envoya Zeus sur le mont Ida en Crète.

Saturne devorant ses enfants de Goya

(Saturne dévorant un de ses fils de Goya, 1819-1823, Musée du Prado, Madrid)

Enfance de Zeus

(Enfance de Jupiter de Carlo Cignani, 1702-1714, Alte Pinakothek, Munich, Allemagne)

Zeus adulte revint et fit boire une boisson empoisonnée à son père. Cronos a ainsi recraché ses enfants : Hadès, Poséidon, Démeter, Hestia et Héra. Ensemble ils décidèrent de mener une révolte contre Cronos et de renverser les Titans. Il libéra aussi les 3 Géants : Cyclopes, Éclair et Tonnerre, qui pour le remercier, lui fabriquèrent le « foudre » son attribut/arme. Son arme à 3 niveaux : le premier est avertir / le second est punir / le dernier est tuer.

Au bout de 10 années de guerre, ils vainquirent les Titans. Zeus se partagea avec ses 2 frères Poséidon et Hadès l’univers en 3 royaumes. Poséidon eut la mer, Hadès les Enfers et Zeus la terre. Zeus s’installa dans l’éther, au-dessus des orages et des nuages. Plus précisément en haut du mont Olympien où Héphaïstos lui  construisit un palais.

Jupiter

(Jupiter de Jacopo Guarana)

Zeus 3e merveille du monde (copie)

(Statue de Jupiter de Phidias, fin du Ier siècle, musée de l’ermitage, St Petersbourgh, Russie)
(C’est l’une des sept merveilles du monde antique, c’est une copie, l’originale fut détruite dans un incendie)

Il prit pour épouse (mais sans honorer la fidélité) Héra qui est aussi et comme toujours sa sœur au passage. Ils ont eu ensemble Arès, Hébé et Ilithye. La tradition veut que l’on rappelle aussi leur fils Héphaïstos mais qui aurait peut-être été créé par Héra seule.

Jupiter et Junon sur le mont Ida

(Jupiter séduit par Junon sur le mont Ida de James Barry, 1799, Graves Art Gallery, Sheffield, Royaume-Uni)

Zeus est vu comme le dieu du Ciel. Hésiode écrivait :

« l’œil de Zeus voit tout, connaît tout. »

Il est le dieu de la météo, il fera beau ou à l’inverse il y aura une terrible tempête en fonction de ses humeurs. Mais aussi de l’Olympe, il surveille les Hommes et décide de leur sort. Maître de la destinée, il ne change pas le destin mais le réalise.

Zeus un dieu protecteur. Il prit soin de ses enfants à défaut de ses ancêtres. Il est vu comme l’aîné de sa famille qui prend soin de ses frères et sœurs. Il a su donner des traits humains aux divinités et renforcer leurs liens. Il est aussi un grand protecteur du mariage, du foyer et de la sécurité de la cité.

Il est aussi et enfin un dieu bienfaiteur et sauveur. Il est le dieu le plus invoqué par les Grecs, on lui sacrifie après un voyage et avant d’entreprendre. Il se montre attentif aux supplices et le recours suprême des opprimés. Il communique ses attentions par des moyens variés : le vol d’oiseau, les bruits, le tirage au sort, et des manifestations atmosphériques.

Jupiter et Thetis

(Jupiter et Thétis de Jean-Auguste-Dominique Ingres, 1811, Musée Granet, Aix-en-Provence, France)

J’ai mêlé l’histoire et l’art en choisissant parmi une multitude de peintures. Je trouvais intéressant de mêler ces deux axes. Ça permet de voir comment on imaginait, on représentait Zeus, alors que nous ne représentons pas dans l’art Dieu, qui est au cœur des 3 principales religions du monde.

J’ai prit beaucoup de plaisirs à faire cet article. D’autres suivront prochainement !

Prenez soin de vous et de vos proches !

Daphné

Sources :